Record del Nordatlantico, Banque Populaire V nella storia: 907 miglia in 24 ore
Banque Populaire VMultiscafiOceanoRecordVela 1 Agosto 2009 Zerogradinord 0
[singlepic id=3590 w=300 h=204 float=left]Vela e record – Oceano Atlantico – 37.79 nodi di media che, a conti fatti, in 24 ore equivalgono a 907 miglia! Banque Populaire V, lanciato a tutta velocità verso il record sulla traversata del Nord Atlantico, ha migliorato sé stesso a distanza di poche ore dal primato fatto registarare questa notte e dopo aver sfondato il muro delle 800 miglia, si è cavato la soddisfazione di oltrepassare anche quello delle 900. Un primato che dovrà ovviamente essere ratificato, ma comunque incredibile e impensabile solo fino a qualche tempo fa. Nel 2001, per intenderci, il mondo si stupì nell’apprendere che Club Med, il maxi catamarano di Grant Dalton, aveva percorso 655.2 miglia nel corso di una giornata.
“E’ un record incredibile – ha fatto sapere da bordo Pascal Bidegorry – Non avrei mai pensato che un multiscafo oceanico potesse arrivare a tali velocità. Ogni tanto guardo il log e mi sorprendo io stesso. Portare la barca a livelli del genere non è semplice: il dialogo tra timoniere e trimmer è costante”.
La gioia per il record non distoglie comunque l’attenzione dell’equipaggio dall’obiettivo principale: il primato sulla rotta New York-Cape Lizard. Va comunque detto che dopo aver inseguito il record di Groupama 3 nel corso della prima giornata, Banque Populaire V è riuscito a recuperare il terreno perso e a poco più di 800 miglia dall’arrivo è avanti di 274.4 miglia rispetto al tempo di riferimento.
“Guardiamo avanti molto fiduciosi: il vento è sui 25 nodi e così dovrebbe restare fino a sera. Il mare è formato e fa davvero freddo. A bordo l’umidità segna livelli altissimi. E’ davvero un bel test in vista dell’assalto al Trofeo Jules Verne che abbiamo in programma di tentare nel corso dell’inverno”.
I record di percorrenza nelle 24 ore dei multiscafi
1984 – Formule Tag (CAN), catamaran, 24.40 metres (Mike Birch), 512.5 miles
1987 – Fleury Michon 8 (FRA), trimaran, 22.80 metres (Philippe Poupon), 517 miles
1990 – Jet Services V (FRA), catamaran, 22.80 metres (Serge Madec), 522.73 miles
1994 – Lyonnaise des Eaux (FRA), trimaran, 22.50 metres (Olivier de Kersauson), 524.63 miles
1994 – Primagaz (FRA), trimaran, 18.24 metres (Laurent Bourgnon), 540 miles
1994 – Explorer (FRA), catamaran, 25.65 metres (Bruno Peyron), 547.3 miles
1999 – PlayStation (USA), catamaran, 32.90 metres (Steve Fossett), 580.23 miles
2000 – Club Med (NZL), catamaran, 33.50 metres (Grant Dalton), 625.7 miles
2001 – Club Med (NZL), catamaran, 33.50 metres (Grant Dalton), 655.2 miles
2001 – PlayStation (USA), catamaran, 37.90 metres (Steve Fossett), 687.17 miles
2002 – Maiden 2 (GBR), catamaran, 33.50 metres (Cahalan-Darvelid-Thompson), 694.78 miles
2004 – Orange II (FRA), catamaran, 36.60 metres (Bruno Peyron), 706.2 miles
2006 – Orange II (FRA), catamaran, 36.60 metres (Bruno Peyron), 766.8 miles
2007 – Groupama 3 (FRA), trimaran, 31.50 metres (Franck Cammas), 794 miles
2009 – Groupama 3 (FRA), trimaran, 31.50 metres (Franck Cammas), 841 miles
2009 – Banque Populaire V (FRA), trimaran, 40.00 metri (Pascal Bidegorry), 907 miglia
LE MAXI BANQUE POPULAIRE V LE PLUS RAPIDE DES TOUT LE TEMPS
[Banque Populaire Press Release] Historique, époustouflant, exceptionnel… Jamais les qualificatifs n’auront été aussi nombreux pour évoquer ce que les douze hommes du Maxi Banque Populaire V ont accompli ces dernières 24 heures. Avec des conditions de navigations dénuées de tout confort, Pascal Bidégorry et ses équipiers viennent d’inscrire leurs noms au livre des records en avalant 907 milles en une journée à la vitesse moyenne de 37,79 milles, établissant ainsi un nouveau chrono de référence sur la plus grande distance parcourue en 24 heures en équipage*… Des chiffres qui donnent le vertige et des marins que l’on sent heureux mais concentrés à l’extrême. L’ensemble du Team Banque Populaire est sur le point d’écrire une première page héroïque dans le grand livre de la chasse aux temps de référence…
La voix laisse transparaître une réelle fatigue mais également la satisfaction d’un travail bien fait. Entre émotion et concentration, Pascal Bidégorry revenait ce midi sur l’incroyable enchaînement d’évènements que son équipage et lui-même venaient de vivre : “On est dans le feu de l’action! Ce record est extraordinaire. Je n’aurai jamais pensé qu’on pouvait passer les 900 milles. On prend ça avec beaucoup de plaisir, mais ce n’est pas encore fini. On réalisera plus tard. Il y a encore du boulot. Mais une chose est sûre, c’est que ce bateau est une réussite à tout point de vue. Je ne pensais pas qu’avec un multicoque transocéanique on pourrait aller à cette vitesse là. Je regarde forcément régulièrement le speedo et certaines vitesses m’ont donné une petite boule au ventre la nuit dernière. Il y a un dialogue permanent avec les barreurs pour arriver à une navigation la plus performante possible”.
Si la satisfaction de l’équipage est bien évidemment palpable au travers des mots de son skipper, l’heure n’est pas non plus au triomphe par anticipation. Certes, les dernières 24 heures ont largement donné de quoi laisser envisager une issue heureuse à ce premier record de la campagne océanique du Maxi Banque Populaire V. Mais ce n’est qu’une fois le passage symbolique entre le Cap Lizard et l’île de Ouessant confirmé que ces douze marins d’exception pourront laisser éclater leur joie d’avoir accompli l’un des plus beaux exploits autant sur le plan humain que sportif. A 862.3 milles de l’arrivée et 274,4 milles d’avance sur le tableau de marche du temps de référence à la mi journée, l’objectif reste de tenir le rythme payant engagé dès les premiers milles.
Côté conditions de navigation, si la visibilité s’est améliorée par rapport aux premières heures de course, le tableau dépeint par le skipper basque ce midi, lors de la vacation avec le PC Parisien installé à la Fédération Française de Voile, n’avait rien d’idyllique : “On a actuellement 23 nœuds de vent et une mer formée par un petit clapot. On se croirait à Brest au mois de décembre. Il fait très froid et le taux d’humidité est très élevé à bord. Il va d’ailleurs falloir remédier à cela avant le Trophée Jules Verne parce que je ne nous vois pas aller comme ça dans le Grand Sud. Le vent devrait tenir aux environs de 25/26 nœuds jusqu’en fin de journée. Ensuite ça mollira crescendo”.
Plus que jamais déterminés à garder leur avance et à transformer l’essai de cette première tentative de record en une réussite sur toute la ligne, les hommes du Maxi Banque Populaire V ne lâcheront la pression pour rien au monde. Le coup de sifflet final est attendu dans l’après midi de dimanche. D’ici là, le duel avec le temps aura livré son verdict.
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